Grâce à l’implication du gouvernement et de nombreuses instances publiques pour favoriser la pratique sportive, le secteur associatif sportif est mis en lumière et tend à se développer. Dans sa globalité, l’exercice sportif génère des bienfaits profitables autant au pratiquant qu’à l’environnement où il se déroule.
Selon une étude du CDES datant de 2018 intitulée “Le mouvement sportif : quels effets sur la société française et son économie ?”, le poids économique du mouvement sportif s’élève à 11.69 milliards d’euros.
En 2017, on comptait 324 000 associations sportives en France.
Plus de la moitié d’entre elles est attachée à une Fédération.
Nous ne cessons cependant d’appuyer la fragilité budgétaire des associations, qui est principalement due à la baisse des subventions publiques. Les clubs sportifs subissent d’autant plus cette diminution puisque les ressources publiques qu’ils perçoivent sont moindres par rapport à celles des associations d’autres secteurs : 23% pour les associations sportives contre 50% pour les autres Source : Banque des territoires.
Face à cela, les clubs doivent trouver des solutions et compte sur leurs acteurs pour les aider à se développer : salariés ou bénévoles.
12% des associations sportives sont employeuses, soient 43 700
Nous sommes convaincus qu’une association a des perspectives de développement si elle diversifie ses ressources. C’est pour cela que nous encourageons nos clubs à proposer des stages, événements ou centres de loisirs à leurs adhérents ou à développer leur boutique.
En ce sens les associations employeuses sont dans la bonne voie et dépassent les associations sans salariés sur ce terrain. Dans leurs ressources, les recettes d’activité représentent 39% (contre 29% pour les associations sans salariés). Source : INJEP
3.2 millions de personnes sont bénévoles dans le secteur associatif sportif
(⅓ de la totalité des bénévoles français)
Il est difficile de mesurer avec exactitude le poids du bénévolat en France. En effet, la durée de travail qu’ils effectuent n’est jamais réellement fixe et tous les bénévoles ne s’accordent pas sur leur statut suivant leur investissement. Aussi, pour mesurer leur impact économique, on le calcule selon des coûts de remplacement, soit le montant auquel s’élèverait les mêmes missions si elles étaient effectuées par des salariés payés au SMIC (SMIC horaire 2018 ; 10.47€).
Le résultat se rapporte à 5.2 Milliards d’euros.
Cependant, il est certain que le travail bénévole est une réelle plus-value pour les associations. Il représente une part essentielle de la productivité des clubs et permettent leur pérennité.
Grâce aux bénévoles, la pratique sportive peut prétendre à évoluer positivement et peut ainsi multiplier ses impacts :
- Développement, création ou rénovation d’infrastructures
- Accroissement du dynamisme économique
- Amélioration de la santé publique
- Contribution aux missions d’éducation et de formation
- Contribution au bénévolat et à la citoyenneté active
- Renforcement de la prévention et de la répression du racisme ou des violences
- Soutien au développement durable
- Création et développement de liens sociaux pour développer le bien-être social
- Production d’emplois : 89 000 en 2017
- Promotion du territoire et diffusion d’une identité propre à celui-ci
Il y a une dizaine d’années, la France traversait une crise associative. Il était difficile de fidéliser les bénévoles. Cela provoquait un manque d’effectif et surtout une absence de relève lors des départs en retraite.
Cet inintérêt pour le bénévolat se ressentait surtout chez les jeunes. C’est ce que Jean Michel Peter relevait dans le numéro 84 du magazine Agora débats/jeunesse “L’engagement bénévole des jeunes sportifs : crise ou mutation ?”. Pourtant, une expérience bénévole est véritablement positive dans le parcours d’un jeune. Le bénévolat fédère de nombreuses valeurs : l’esprit d’équipe, l’engagement, la volonté, l’investissement de soi … C’est une étape importante dans l’insertion des jeunes au sein du milieu professionnel.
Aussi sur les 3.2 millions de bénévoles dans des associations sportives, on perçoit différents niveaux d’engagements. L’année 2017 a tiré la sonnette d’alarme pour certains clubs faisant face à une disparité de leurs bénévoles dirigeants : présidents, trésoriers … Bernard Amsalem, vice-président délégué du CNOSF en charge du haut niveau, parle d’une “crise de responsabilité”.
On peut supposer que s’investir pleinement dans une association à titre bénévole peut inquiéter. La fonction de Président au sein d’un club, par exemple, nécessite la réalisation de beaucoup de missions mais aussi le respect de plusieurs clauses juridiques : gestion désintéressée, rémunération selon de nombreux critères…
Jacques Malet, président d’association chez Recherches & Solidarités évoque un “basculement légitime vers un état d’esprit où il ne convient plus d’être simplement volontaire pour être bénévole. Il faut avoir des compétences.” Source : Acteurs du sport
Le CNOSF a développé en ce sens le Carnet de vie bénévole et la VAE (Validation des acquis de l’expérience) cherchant à reconnaître toutes les compétences acquises durant le parcours bénévole. Ils peuvent permettre à des bénévoles de faire un point sur leur parcours et surtout de mesurer leur évolution.
Cependant, nous nous sommes aperçus qu’aucune formation ne proposait concrètement à préparer à la gestion et au développement d’une association sportive. Ainsi, Comiti a construit, en collaboration avec l’Université de Montpellier et l’UFR STAPS, un diplôme d’université Gestion de Club. Proposé en e-learning, il vise à valoriser les compétences associatives et à structurer le milieu associatif sportif.
Il est essentiel de se concentrer sur la pratique territoriale dans les “petits clubs”. Elle prépare les sportifs professionnels de demain mais aussi leurs fans. Elle permet aussi de démocratiser l’exercice sportif et de généraliser les bienfaits qu’il apporte.
En agissant à l’échelle locale, nous développons le sport dans sa généralité.
Données chiffrées et impacts du mouvement sportif issus de l’étude du CDES